Le livre XXXIII de l'Histoire naturelle marque une charnière dans l'œuvre de Pline l'Ancien: après l'ensemble consacré aux êtres vivants, ce livre inaugure une nouvelle section où Pline traite des matières inanimées, mais précieuses – en l’occurrence l’or et l’argent. Sont tour à tour examinées les origines mythiques, l’évolution historique et les utilisations diverses de ces métaux (bijoux, monnaie, richesse).
Mais Pline est avant tout sensible aux implications sociologiques et morales de son sujet: l’histoire de la monnaie romaine qu’il brosse, si elle n’est pas dénuée d’intérêt économique (fluctuation des prix), débouche sur un large exposé consacré à la richesse et à ses méfaits. De la technologie on passe à la morale et à l’histoire des sociétés.