Parvenue de manière fragmentaire, l'Histoire appartient à la tradition encyclopédique propre aux lettrés de la période romaine. Dans cette vaste entreprise de plus de cent livres, Nicolas de Damas ambitionne de dérouler les grands événements politiques depuis les empires assyriens jusqu'au règne d'Hérode (73-4 av. J.-C.). Le Recueil de coutumes est issu de la même veine et propose un tableau de tous les peuples connus. Quant à l'Autobiographie et à la Vie d'Auguste, elles s’avèrent deux documents précieux pour la connaissance du royaume de Judée au premier siècle avant notre ère. Quoiqu’à visée didactique (il s’agit de rehausser les qualités morales du lecteur), l’œuvre frappe par son goût de l’anecdote et du scandaleux : assassinats, adultères, complots, suicides et crimes en tous genres se succèdent dans ces fragments transmis pour la plupart par les érudits byzantins à la fin du IXe, à la demande de Constantin VII Porphyrogénète. D’importants fragments sont aussi connus par les Ethnica d’Étienne de Byzance (VIe siècle). En-dehors de ces sources, Nicolas est conservé par une série d’autres auteurs du Ier siècle avant J.-C. au IIe siècle de notre ère qui en font des citations parfois très réduites : par ordre chronologique, Strabon, Flavius Josèphe, Plutarque et Athénée.