La satire en vers tient une place à part parmi les genres poétiques et apparaît comme une véritable « création » romaine: Lucilius, Horace, Perse ou Juvénal s'y essayèrent avec talent.
Dans ces deux livres de sermones, d' « entretiens » à bâtons rompus, proches parfois du simple bavardage, et mettant en scène des personnages souvent pittoresques, Horace offre à ses lecteurs toute une variété de réflexions souriantes sur la vie et la condition humaines, ainsi que sur la littérature. Il pose sur le monde et sur lui-même un regard de moraliste, sans complaisance, tournant tout dogmatisme en dérision, se refusant à adhérer à un système philosophique unique. Avant tout préoccupé des questions de morale pratique, Horace, dans ses Satires, apparaît comme le « Socrate romain ».