Les jardins ont toujours été des lieux de représentation : on y présentait des statues et des fabriques, on y représentait des pièces et l'on s'y présentait lors de déambulations plus ou moins libres ou guidées. Le jardin lui-même fonctionnait comme un instrument artistique destiné à représenter des idées (la Nature, le Monde, le Pouvoir, etc.).
Cette pratique se retrouve dans les techniques de représentation du jardin : peinture, gravure, photographie et film. Les images ainsi produites renvoient à une réalité qui est déjà représentation.
Mises en scène, effets de perspective, cadrages, renvois à l'imaginaire : le jardin, non tel qu'il est, mais tel qu'il est voulu, perçu et goûté.
L'essai de Michael Jakob interroge la relation jardin/représentation dans cette double perspective, en s'appuyant sur une documentation iconographique très fournie.
AUTEUR :
Michael Jakob est professeur en architecture du paysage à l'Ecole d'Ingénieurs de Lullier et chargé de cours en théorie et histoire du paysage à l'Université de Genève et à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.