Le stade, morceau d'antiquité parvenu jusqu'à nous, est aussi la création d'une modernité architecturale douée de capacités technologiques sans cesse renouvelées, grâce entre autres à la télévision et aux puissants moyens visuels (écrans) et sonores (micros) mis en ouvre dans son enceinte même.
Ce livre propose une analyse de la production, à travers l'histoire, d'un espace unique, fortement architecturé, inscrit dans la trame urbaine, et qui est souvent devenu un monument à part entière. Avec le développement des grandes compétitions sportives, le stade exerce un tropisme qu'aucun autre édifice n'avait été jusqu'à présent capable d'atteindre. Lors des grandes manifestations sportives, il devient le centre réel de la ville.
Inséré dans la ville mais coupé d'elle par la barrière que constitue sa forme, refermé sur le seul monde du sport, le stade est la forme architecturale type de la masse "en anneau", qui se fait face par son dispositif même. Dans le stade, le spectacle du corps est poussé au point où architecture et corps ne font plus qu'un.
Première étude systématique consacrée au stade, qui y est abordé dans une perspective historique, mais aussi en tant que " fait social " et dans son environnement politique.
Marc Perelman, architecte dplg de formation, enseigne l'esthétique à l'Université Paris Ouest-Nanterre La Défense. Il a créé et dirigé Les Éditions de la Passion de 1986 à 2004. Il dirige la collection " Art et architecture " aux éditions Verdier. Il est l'auteur de livres et d'articles sur la théorie et l'histoire de l'architecture et de la ville, sur le sport et ses manifestations mondialisées, sur le corps dans l'espace (architecture) et en mouvement (sport).