Suite à la politique de décentralisation culturelle menée en France André Malraux, les maisons de la culture ont émergé à travers la France, avec des architectures très variées. Ce troisième ouvrage de la collection "Carnets d'architecture" offre un beau panorama, du Havre à Grenoble, en passant par Reims ou Amiens. L'occasion de retrouver Le Corbusier, Oscar Niemeyer ou André Wogenscky.
Avec la naissance du ministère des Affaires culturelles en 1959, les Maisons de la culture deviennent le programme phare de la politique de décentralisation culturelle menée en France sous les auspices d'André Malraux. Hauts lieux de la scène théâtrale, ces Maisons ont été des instruments de diffusion des arts plastiques, de la musique ou du cinéma et dans certains cas de la culture architecturale. Les plus grands architectes ont été sollicités : Oscar Niemeyer, André Wogenscky ou encore Le Corbusier. Mais, entre la maison de la Culture de Bourges, qui prend place dans un édifice de la fin des années trente et la maison de la Culture de Chambéry qui est significative d'une des tendances des années quatre-vingt, s'étale un corpus et une durée qui montrent surtout une variété de procédures, de style et de situations. Les différentes versions de l'architecture des Maisons de la culture, entre la rigidité monumentale et la flexibilité programmatique, expriment bien la filiation de ces édifices avec les maisons du peuple mais aussi les contradictions et ambiguïtés d'un projet culturel centralisé confronté aux particularismes locaux.