En plein cœur du 13e arrondissement de Paris, l'IPH (Institut de paléontologie humaine) est l'un des monuments les plus singuliers de l'architecture Art Nouveau.
En plein cœur du 13e arrondissement de Paris, l'IPH (Institut de paléontologie humaine) est l'un des monuments les plus singuliers de l'architecture Art Nouveau.
Pour faire honneur à la science et rappeler le don fait à celle-ci par le Prince Albert Ier de Monaco, c'est à l'architecte Emmanuel Pontremoli, grand prix de Rome en 1890 et directeur de l'École nationale supérieure des beaux-arts, que la conception de l'Institut de paléontologie humaine a été confiée. Pour sa réalisation, Pontremoli va faire appel entre 1911 et 1914 aux principaux artisans qui ont travaillé pour lui sur le chantier de la " folie à l'antique " de la villa Kérylos (Beaulieu-sur-Mer) voulue par Théodore Reinach.
Tout le génie de Pontremoli s'exprime dans le caractère monumental de ce bâtiment, desservi par une double façade contribuant à le mettre en scène à l'emplacement pourtant contraignant qui avait été choisi, tout en respectant un cahier des charges exigeant. Le vaste bâtiment inauguré en 1920 représente sur quatre niveaux une composition faite de volumes imposants et de respect des impératifs scientifiques pour lesquels les outils les plus modernes d'alors sont mis en œuvre : laboratoires de photographie et de chimie, ateliers, salle de conférence et d'exposition, salles de collections, bibliothèque, salle de dessin, cabinets de travail.
Le riche programme décoratif des façades de l'institut, réalisé par le sculpteur Constant Roux, lui aussi grand prix de Rome, s'inspire essentiellement de scènes de la vie quotidienne des peuples dits primitifs, évoquées comme un écho aux temps préhistoriques.
À l'intérieur, comme au premier jour, bureaux, salles de consultation et de documentation, auditorium, vitrines cachant des trésors de paléontologie, conduisent le visiteur dans un univers hors du temps.