J’ai été attirée par la religion comme d’autres le seraient par la délinquance ou la drogue. Ce n’est pas une croyance sereine qui m’a poussée mais un intense besoin d’absolu. Échanger un horizon bouché contre un ciel immense, l’individualité contre la communauté, le sida contre mille vierges…Ce monde contre le paradis. […]
L’islam, ça voulait dire que ma vie avait un sens.
Ça voulait dire qu’il y avait toujours quelqu’un pour me regarder et m’écouter.
Ça voulait dire que je méritais qu’on me respecte.
Ça voulait dire que plus jamais je n’aurais à me demander si ce qui m’arrivait était de ma faute, puisque tout était écrit.
C’était tout ça, une oasis dans le désert quand je mourais de soif.
Un mirage.