Un scénariste légendaire (L’Incal, La Caste des Méta-Barons, Bouncer), un dessinateur non moins illustre (Le Déclic, Le Parfum de l’invisible, Un été indien), une famille qui a marqué son époque d’une empreinte de stupre et de sang… et voilà Borgia, un must de la bande dessinée contemporaine, dont paraît enfin le nouvel album.
La famille Borgia a défrayé la chronique au XVe siècle, en donnant à l’Italie et au monde chrétien deux papes d’une sulfureuse renommée. Les Borgia furent accusés entre autres d’empoisonnement, de fratricide et d’inceste… et sont donc devenus les symboles de la décadence de l’Église à la fin du Moyen Âge. Violence, luxure, manipulation et conspirations au Vatican forment la trame de cette épopée historique, transcendée par l’écriture paroxystique de Jodorowsky et la séduction trouble du trait de Manara. Ce troisième et avant dernier tome prolonge le plaisir de plonger dans les arcanes d’une Rome peu reluisante, quoique historiquement assez réaliste.