« J’ai peur d’une quantité de choses. Peur de ne pas grandir, de rester empêtrée dans la confusion de l’adolescence. Peur de grandir et de me perdre dans le désordre ambiant, comme Bett. Peur de suivre le mouvement et de me retrouver noyée dans la masse. Peur de suivre mon propre chemin et de me retrouver punie. La bonne mère avance à tâtons dans la vie et je tâtonne derrière elle, mais sans avoir sa magie. »
À mi-chemin entre le roman d’apprentissage et l’autobiographie romancée, Janet Hobhouse revient dans Nos vies consumées sur sa jeunesse et la relation complexe, passionnée avec sa mère et sa grand-mère. Elle nous entraîne dans l’histoire exaltante et ravagée de sa vie, raconte les liens étonnamment forts avec les femmes de sa famille, les difficultés à gagner son indépendance, et évoque avec une sensibilité rare la maladie qui finira par l’emporter alors qu’elle vient de terminer l’écriture de Nos vies consumées.
Un texte superbe, émouvant et souvent drôle, sur la condition féminine et sur ce qu’il en coûte de choisir la liberté. Raphaëlle Leyris, Le Monde.
Une écriture puissante, lumineuse. Un choc. Valérie Expert, Sud radio.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anouk Neuhoff.