"Ce qui me fait le plus mal, c'est de savoir que je ne serai pas là pour les applaudir quand mes-bébés-que-j'aime sauront écrire leurs prénoms... ou pour embrasser leurs petits genoux à la première chute de bicyclette."
Ruth Picardie a trente-deux ans, des jumeaux de un an, un mari qu'elle aime, et elle sait qu'elle va mourir.Journaliste avant tout, elle va raconter avec une honnêteté presque incroyable l'évolution impitoyable de la maladie, et laisser sa rage s'exprimer, s'autoriser la mise à nu de ses sentiments. Dans les colonnes de l'Observer, tout d'abord, où elle tient une chronique aussi virulente que son cancer - car ce n'est pas parce qu'on va mourir qu'il faut perdre le sens de l'humour, ni son intelligence, ni son mordant - puis sur Internet, où elle rencontre des centaines d'interlocuteurs.À partir de ces différents textes, et des correspondances avec ses proches, son mari et sa sœur ont redonné la parole à Ruth. Le résultat, c'est ce livre bouleversant, dur, hilarant, tendre et qui nous émeut constamment. On ressort de cette lecture à la fois chamboulé et envahi par le désir de profiter de la vie. Cette chronique d'une mort annoncée, best-seller en Angleterre, a été soutenue par une campagne de prévention du cancer du sein. La France agit aussi pour la prévention, et un tel livre permet d'en parler d'une manière très sensible.