Un destin si singulier...
François Pinault appartient au club des cent premières fortunes du monde. Or il est parti de rien: pas d'argent, pas d'études, pas de réseaux d'influence. Pourquoi et comment ce gamin d'origine bretonne, qui parlait patois, a-t-il eu ce destin singulier? Plus que personne, Jean Bothorel est justifié pour parler de François Pinault. Tous les deux sont nés dans la Bretagne profonde, dans des villages proches l'un de l'autre. Leur appartenance bretonne est un sentiment qui les unit et, s'il avait été d'une origine différente, l'auteur n'aurait pu être aussi sensible au déracinement de Pinault, déracinement que celui-ci a transformé en force... Pour percer le secret de cette réussite, Jean Bothorel est donc parti de l'enfance de Pinault. Mis en pension à Rennes, le jeune garçon se voit traité comme le petit cul-terreux égaré chez les bourgeois. Quand il revient dans son village où son père a une modeste scierie de bois, il décide de ne plus jamais subir humiliation ou mépris. Il quitte l'école en seconde sur un coup de tête et s'engage en Algérie pour trente mois. Avec son permis de conduire pour seul diplôme, il va transformer son existence en destin. À vingt-trois ans, il monte sa propre affaire de bois, sans un sou à lui... et ne s'arrêtera plus. Aujourd'hui, il a bâti une de nos plus puissantes machineries industrielles, commerciales et financières. François Pinault est aussi le plus important des collectionneurs mondiaux d'art contemporain, un aspect de sa vie méconnu sur lequel cet ouvrage apporte beaucoup d'informations inédites.