Farachine est née en Turquie en même temps que la guerre civile, dans la partie est du pays appelée illégalement le Kurdistan. Pour des raisons politiques, son père a dû fuir le pays et a choisi la France afin d'y refaire sa vie. C'est donc en banlieue parisienne que Farachine passe un début d'adolescence paisible. Mais à 17 ans, elle décide d'embrasser la cause de son peuple et de partir clandestinement se battre dans ses montagnes ancestrales.
La jeune fille intègre une des plus anciennes guérillas actives de la planète : le PKK. Armée de défense du peuple, organisation politique, centre de formation idéologique, le mouvement est composé d'hommes et de femmes dont le nombre exact reste mystérieux. Farachine nous raconte les rites initiatiques de ce mouvement, son organisation et son quotidien de jeune femme enrôlée dans une guerre sans fin. Derrière cette lutte nationaliste kurde apparaissent d'autres combats. Combat de femmes contre une tradition étouffante. Combat d'une jeunesse immigrée en mal d'intégration dans une Europe toujours plus frileuse. Combat d'un mouvement politique contre un mode d'organisation économique et social toujours plus libéral.
Pourquoi choisit-on de tout quitter ici pour aller risquer sa vie là-bas ?