" J'ai percuté un mur et derrière, juste derrière ce tout petit mur, il y a la mort qui soustrait des vies, sans préavis, comme ça, en une seconde. On a un enfant et hop, on n'en a plus. "
Max a huit ans. Sous le regard de ses parents, il gravit les marches du festival de Cannes pour le film Versailles dans lequel il tient le premier rôle. Sa maman, Gaëlle, a une vision : de là où elle est placée, Max ne monte pas vers les portes du Palais, il grimpe vers le ciel...
Pourtant, Max a côtoyé l'enfer. Leucémie à deux ans et demi, rechute à quatre avec greffe de la moelle osseuse, pneumocystose pulmonaire foudroyante à cinq. Puis la terreur absolue, indicible : vingt et un jours en réanimation, intubé, écartelé, à tenter d'échapper au baiser glacial de la mort. Alors, en bas de ces marches qui font rêver tant de gens, Gaëlle pleure, pas à cause des paillettes, mais parce que son fils est en vie.
Aujourd'hui Max est en rémission. Il a enchaîné les films tandis qu'apparaissaient, un par un, les dommages collatéraux des traitements reçus. Un jour il a déclaré à un chauffeur de taxi : " Vous savez, monsieur, j'ai eu une loucémie et une otite. Eh ben, la loucémie, c'est pas grave, mais l'otite, qu'est-ce que ça fait mal... "