Le combat pour la liberté
Azar est issue d'un milieu modeste, elle s'est démenée pour devenir journaliste. Un métier qu'elle exerce par passion de l'investigation. Ses sujets de prédilections sont les plus sensibles, ceux que l'on préfère taire en Iran : la place des femmes dans la société, la drogue, la prostitution qui ne manque pas de clients, parmi lesquels certains religieux. Le 14 juin 2009, Téhéran se déchaîne. Les rues sont envahies par la foule qui s'oppose à la réélection du président, Mahmoud Ahmadinejad. Face aux gardiens de la Révolution islamique, nombre de manifestants tombent sous les matraques des forces de l'ordre. Azar couvre l'événement, reçoit un coup sur la tête, et s'effondre sur le bitume. Son mari, pour la sauver, doit affronter deux policiers et l'emmener à l'hôpital le plus proche. La conséquence de son acte est sans appel. Quelques heures après l'échauffourée, sa photo passe à la télévision nationale cerclée de rouge : recherché pour opposition au régime, il risque la peine de mort. Le couple n'a plus qu'une solution : se cacher. Ils trouvent refuge dans les montagnes où ils resteront trois mois, sans nouvelles, sans soutien, et avec des provisions limitées. Ils se décident à contacter les ambassades pour fuir leur pays, et sont éconduits à plusieurs reprises. C'est la France qui leur accordera le droit d'asile.