Contemporaine de W. A. Mozart, d’Élisabeth Vigée Le Brun, de William Blake, de Marie-Antoinette d’Autriche et du marquis de La Fayette, Mary Robinson fut une comédienne talentueuse, une courtisane célèbre, une icône de la mode, une écrivaine accomplie et prolixe, auteure de sept romans, une démocrate et une féministe engagée, une amante passionnée, une hôtesse généreuse, charmante et spirituelle, une fille et une mère dévouée, charitable, sensible, piquante et parfois difficile en raison de son handicap. Elle brillait surtout par son extraordinaire polyvalence et méritait les lauriers qu’elle se décernait dans la presse. Il est arrivé qu’on la compare à Marie Madeleine et aussi à Madonna (« the Queen of Pop »). Elle tenait son surnom, « Perdita », du rôle qu’elle avait interprété sur scène dans Le Conte d’hiver de William Shakespeare. À travers elle, c’est son temps et sa nation que j’ai cherché à restituer ici de manière allégorique. Mary Robinson est en somme le motif d’un tableau historique. Une sorte de Dame à la licorne.