Photographe célèbre, grand voyageur et jeune homme curieux, Gilles Caron, disparu au cours d’un reportage alors qu’il avait à peine trente ans, a laissé un héritage à la hauteur de son existence. Ses photos — celles de Mai 68, de la guerre des Six-Jours, ses portraits de Brigitte Bardot ou de Gaulle — sont aujourd’hui mondialement connues, mais c’est grâce à sa correspondance avec sa mère que l’on découvre enfin qui était l’homme derrière le reporter.
Pendant la guerre d’Algérie, à partir de 1960, Gilles Caron, parachutiste amateur dans le civil, est mobilisé chez les paras, au sein du 3e régiment d’infanterie de marine. Sa mère et lui n’ont alors jamais cessé de s’écrire. Opérations sur le terrain, insoumission de Gilles, manifestations à Paris, mais aussi dernières lectures dans l’attente des combats : ils parlent de tout et de rien avec une intelligence et une intensité bouleversantes.
Tour à tour drôles et sérieuses, légères et inquiètes, ces lettres disent aussi la tendresse infinie qui lie une mère à son fils. Un livre poignant, un document historique exceptionnel.