Depuis dix ans, Anna Prucnal, sollicitée pour écrire ses mémoires, s'y refusait. Grâce à l'aide de son mari, l'écrivain et metteur en scène Jean Mailland, elle a accepté de pencher sur un passé douloureux souvent, exaltant parfois, qu'elle restitue avec l'authenticité de ses mots. Un récit impressionniste qui est à son image : sur le fil de l'émotion, bâti par plans-séquences. C'est un père, gravement blessé par les Allemands à Varsovie au début de la guerre, qui vient mourir chez lui, dans les bras de sa femme et de ses deux petites filles. Ce sont les années d'orphelinat, le joug russe qui oblige les enfants à apprendre la langue honnie. Les années où, starlette, elle fait la couverture des magazines polonais ou est-allemands. La fuite à l'Ouest, l'immersion dans une autre culture, française, ses rencontres (Montand, Mitterrand...), la découverte d'un talent qu'elle ignorait : sa capacité à enthousiasmer les salles par la vibration de sa voix...