" Ça va, mon vieux ? " A 40 ans, la question faisait " bon copain " ; à 65, elle réveille toutes vos hantises. Les vieux, ça se déglingue de partout. Et ceux de cette génération vont se faire détester : trop nombreux, coûteront trop cher, auront eu la vie trop belle dans les décennies 60-80. Inutile de vous aigrir et de râler, ça n'arrangera rien. Un vieux, ça ne doit pas déranger ! Ça doit s'arranger avec ce qui lui reste. Gommez toute idée de perte (la vigueur, la souplesse, le sexe triomphant), pensez plutôt à ce que vous allez gagner : du temps pour l' " inutile " enrichissant – lecture, promenades, nature, et l'art qui rend beau même le malheur. Ne jouez pas les jeunes : aimez-les. Aidez-les ! Un vieux qui sert encore ne se jette pas. Ayez des projets, et mettez-les à exécution... Maintenant, si tout ça vous paraît insipide, c'est que vous n'aimez pas la vie. Alors pourquoi avez-vous si peur de mourir ?
C'est de lui, et à lui, que Gérard Klein parle, avec un humour fracassant, dans ce livre qui va redonner à beaucoup une seconde jeunesse.