" J'ai pleuré en apprenant la mort de mon papa de cinéma. Pour moi, il était devenu un papa tout court. Roger Hanin était à la fois mon père, mon mentor, mon ami, mon confident et mon pilier. Il m'a aidée à grandir et à devenir la femme que je suis aujourd'hui. Je venais juste d'avoir dix ans lorsque j'ai rencontré Roger Hanin pour la première fois. Je faisais partie des trois finalistes préposées à jouer sa fille dans " Navarro " et il était venu lui-même donner son avis sur la distribution." Lorsque j'ai obtenu mon permis de conduire, c'est lui qui m'a offert ma première voiture. En grandissant, j'ai appris à connaître ses bandes d'amis : celles de ses amis d'enfance de la Casbah d'Alger, celle des politiques, celle des gens du métier... Chaque été, il avait l'habitude de réunir ses différentes bandes autour de grands tablées." Roger était la générosité même. Il répétait sans cesse : On arrive au monde nu et l'on repart nu. Rien ne sert d'accumuler. L'argent est là pour être partagé. Il fallait toujours qu'il aide ceux qui étaient dans le besoin. ""