Ces pages empreintes d’une cosmologie rêveuse sont les plus belles que l’on ait écrites sur l’œuvre de Paul Klee, situant le peintre à l’opposé des mastodontes avides de gigantisme, libre de tout vertige. Pour René Crevel, poète surréaliste et amoureux des métaphores filées, Klee et son paradis lilliputien sont le miracle de leur siècle, “un musée complet du rêve, le seul musée sans poussière”, et c’est avec un lyrisme, non dénué de fantaisie, qu’il lui rend hommage.