À Versoix, il y a un chemin Maurice-Ravel et une nouvelle institution culturelle qui s'est appelée Le Boléro, ce qui est très naturel au vu de la célébrité du compositeur français. Mais son oncle n'en est pas moins un grand peintre. Et il vaut la peine de le redécouvrir.
Édouard Ravel (1847-1920) fait partie des oubliés de l'Histoire. Son prénom a été éclipsé par celui de son neveu Maurice Ravel, qui fut aussi son héritier, et qui put ainsi acquérir la maison du Belvédère à Monfort-l'Amaury, devenue aujourd'hui la célèbre " Maison-Musée de Maurice Ravel ". Or l'oncle Édouard, resté en Suisse où la famille avait ses origines, a mené une belle carrière au sein de l'École genevoise. Pratiquant tous les genres et toutes les techniques, il rencontra le succès comme portraitiste, peintre de genre et d'histoire avant de se passionner pour le Valais, qu'il a parcouru en tous sens, peignant ses habitants et ses paysages en marge de l'École de Savièse. Ses dernières années sont marquées par son intérêt pour la musique et un retour à la peinture monumentale. Cet ouvrage cherche à lui rendre justice.
La collection Presto remet dans la lumière des personnages ou des thèmes suisses, illustres ou méconnus. Son ambition ? Offrir la synthèse la plus efficace possible (d'où le nom de la collection) sur les sujets les plus divers, mais en visant le public le plus large possible. Tous les titres ne compteront que 64 pages, avec les illustrations.