Jonathan Littell excelle dans l’élaboration de récits labyrinthiques et de mises en abîme vertigineuses. Il semble cette fois s’être perdu dans le théâtre magique inventé par Herman Hesse dans Loup des steppes, lieu de tous les fantasmes, où chaque porte s’ouvre sur une réalité autre, plus conforme aux désirs et aboutissant aux délires les plus improbables. Et ce sont ici les bas-fonds de l’âme qui se reflètent à l’infini dans une inquiétante galerie de miroirs.