Êtes-vous enclin à la rêverie? Buvez-vous du vin en dînant? Fumez-vous? Faites-vous de la politique? Avez-vous une vie sexuelle et /ou une vie de famille? Aimez-vous la conversation, la vie mondaine, le succès? Êtes-vous pauvres? Devez-vous travailler pour gagner votre vie ou, au contraire, administrer votre fortune? Vous abaissez-vous à écrire pour les journaux? Si vous répondez « oui » à l'une ou l'autre de ces questions, alors abandonnez tout espoir de devenir un jour un écrivain, ou si une succession de coïncidences heureuses (succès commercial de vos précédentes œuvres dû à l'actualité des sujets traités, critiques élogieuses d'amis, etc.) a pu vous donner à croire que vous en étiez un, de le rester.
Implacable, irréductible, intraitable, infernal, Cyril Connolly, le plus grand critique anglais des années 1930 aux années 1970, part ici en guerre contre les « parasites du génie », les « fléaux dont aucun écrivain n’est à l’abri ». Publié en 1938, révisé en 1949,
Ce qu’il faut faire pour ne plus être écrivain fait partie des quelques très rares grandes leçons sur l’écriture. La première partie, « le problème essentiel », tente une classification des genres et des styles la deuxième, « l’ombre du sénevé », la plus féroce et la plus drôle, analyse justement les « ennemis de l’écrivain » la troisième, enfin, « Une enfance au temps de George V », autobiographique, est une analyse minutieuse du système éducatif des
public schools dont tant de grands écrivains anglais sont issus.