Dans le monde antique, ce n’est pas à minuit qu’apparaissent dieux et démons, mais à midi. La thèse de Caillois, parue en 1937 (année d’Acéphale et de l’amitié avec Bataille) dans la Revue d’histoire des religions, n’avait jamais été publiée en volume. Elle constitue pourtant, en même temps qu’une étude prodigieusement érudite de la mythologie méditerranéenne, une profonde et troublante réflexion sur cette heure immobile où l’homme, confronté aux puissances mystérieuses, est exposé à tous les périls et à toutes les tentations.