Henri Michaux, dans le flot considérable des textes consacrés à son œuvre, n’accordait qu’à deux seuls le bénéfice de la justesse : Le darçana d’Henri Michaux de Gabriel Bounoure (Fata Morgana, 1984) et Vers les icebergs (Fata Morgana, 1978). Dans ce dernier, fasciné par la parole de Michaux qui «nous éloigne de notre monde, nous guide à l’aventure, nous donne un autre monde», J.M.G. Le Clézio file le «poème du poème» de Michaux, Iniji (reproduit dans ce volume), et laisse en lui croître la parole qu’y a déposée le poète. Plus qu’une simple analyse, c’est donc un acte de compréhension total que constitue ce volume.