Après sa thèse monumentale (symboliquement soutenue en 1922) sur La passion d’Hallaj, la grande figure énigmatique de ce mystique crucifié à Bagdad en 922 ne quitta jamais Massignon, qui lui consacra de nombreux travaux jusqu’à sa mort en 1962.
C’est en 1959, en pleine guerre d’Algérie, que le “sheik admirable” publia la traduction de cette qissa (épopée populaire) du XIIIe siècle à la gloire d’Hallaj, qu’il accompagna d’un essai sur la Guerre Sainte suprême, le Jihad, celle que le guerrier qui “vend sa vie à Dieu” livre d’abord contre lui-même.
Réflexion plus nécessaire que jamais pour comprendre aujourd’hui la nouvelle Guerre Sainte suprême de l’Islam.