“Le Cahier égyptien contient, cachées au détour de phrases à la grâce labyrinthique comme les rues des villes qu’elles décrivent, ou ondoyantes comme les dunes du désert et rendues ici par une traduction admirable, les clés les plus secrètes de la poétique d’Ungaretti.” Ainsi J.Y. Masson résume-t-il ce “carnet d’un retour au pays natal” qu’Ungaretti, suivant en cela les traces de Nerval et de Flaubert, rédigea en 1931 comme une sorte de reportage pour la Gazzetta del popolo. 67 ans plus tard, c’est aussi un fascinant document sur un Orient qu’on croirait à jamais disparu, mais qu’Anna Boguighian, qui vit au Caire depuis dix ans, a su retrouver en une douzaine de dessins saisis sur le vif.