Françoise Bonardel, spécialiste de ce que Mircea Eliade appelait “le mythe de l’alchimie”, donne ici un nouveau livre, Transhumances, (composé de trois essais : “L’impensable refuge”, “Le créateur et le Minotaure” et “Éclats, occultations”) qui s’inscrit au cœur de sa réflexion. Le titre de Transhumances suggère cette migration de terres en terres, qui n’est pas l’apanage des seuls troupeaux mais de tous les “nomades spirituels”, comme disait Nietzsche, si présent dans ces textes. Pérégrination, déambulation jusqu’à ce “bout du monde” où l’humain côtoie l’inhumain – c’est-à-dire le divin. Il s’agit à la fois d’une quête spirituelle et d’une errance labyrinthique, à la recherche d’espaces “où la vie reconquiert sa souveraineté.”