Il est si solitaire que, d’être ainsi entouré de solitude, il effraie. Il effraie mais, dans le même temps, il fascine : Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur. Car il est fils du désastre comme tous les poètes qui, pour mériter de parler, ont dû côtoyer l’abîme. C’est l’un des plus étonnants abîmes que celui de Mallarmé, semblable, ontologiquement parlant, à celui de Pascal...
Ainsi débute cet essai capital de Salah Stétié, dont les talents de poète et d’essayiste se conjuguent ici en une prose admirable, en hommage, après Rimbaud, le huitième dormant, à Mallarmé, ce poète de “l’Azur” au fondement de notre modernité.