“Qu’y a-t-il donc dans la mort qui ressemble à une fête ?” Bernard Groethuysen est mort en 1946 à Luxembourg, entouré de quelques proches et notamment Jean Paulhan, ami intime qui raconte ici ses derniers instants. Paru en 1976 à nos éditions, réédité aujourd’hui, il reprend sa juste place dans notre catalogue, aux côtés du Repas et l’amour chez les Merinas. Contrairement à l’image de cruauté qu’on a de lui, Paulhan nous offre ici un récit empreint de pudeur, touchant par sa sincérité, lumineux dans sa peine, où sourdent l’amitié et la tendresse : “C’est dans la journée qui suivit, vers deux heures de l’après-midi, qu’il cessa brusquement de râler, ouvrit la bouche comme pour sourire et passa dans ce sourire.”