Pendant trente ans, Moreau nota pour lui-même et pour sa mère des réflexions sur son travail, les sujets qu’il traitait, les œuvres qui le touchaient, ses lectures, ses rencontres, ses rêves. Ayant interdit la publication de ces textes, il s’y permet une sincérité totale et on y trouvera non seulement des jugements féroces sur ses contemporains les plus illustres, mais surtout les fantasmes du peintre le plus secret et le plus troublant de son temps.
Il ne s’agit pas d’une réimpression de L’assembleur de rêves, que nous avions publié en 1984, mais d’une édition entièrement nouvelle et vraiment intégrale de l’ensemble des écrits, établie par Peter Cooke, universitaire anglais, à partir des manuscrits originaux conservés au Musée Moreau, et préfacée par Geneviève Lacambre, ancien directeur du musée.
Le premier volume rassemble les écrits du peintre sur lui-même et sa propre œuvre ; le second, ceux du Moreau théoricien et critique d’art.