C’est au cours de son séjour en Amérique, de l’hiver 1911 à l’été 1912, que Freddy Sauser deviendra Blaise Cendrars. Parti «le cœur grand-ouvert sur la figure, l’amour dans les yeux», il rejoindra bien vite le camp des «fatigués d’Amérique», mais aura trouvé, entre temps, le lyrisme, la voix si singulière qui lui ouvrira les portes du Paris littéraire. Le volume, qui reproduit les cahiers «aller», puis «retour», éclaire de façon très nette à la fois cette maturation de la langue, et le rapport particulier de Cendrars au voyage.