Nous ne sommes ici ni du côté de la dissection universitaire du texte, ni de celui de la polémique biographique. C’est une œuvre graphique et littéraire que Sarah Kaliski nous livre, une course haletante vers l’intimité d’un Céline rêvé, fantasmé, mais de très près serré.
Ce regard amoureux et violent a ceci d’extrêmement singulier qu’il est celui d’une artiste juive (sœur du célèbre dramaturge belge), meurtrie très jeune par la perte des siens dans l’holocauste de la seconde guerre mondiale et qui dépasse ici cette douleur pour exalter le génie d’un créateur.