«Faut-il vraiment parler, comme le fait Camus (dans un effort d’ailleurs admirable, et peut-être justifié, d’honnêteté amère), de la «myopie de l’amant»? Ou si les yeux au contraire de qui aime sont les seuls à avoir raison? Des œuvres comme celles de Roud et de Chappaz sont bien faites, non pour nous en assurer (rien n’assure jamais de rien), mais pour nous en donner l’espérance». C’est la singularité, l’incomparable fraîcheur et la solide autonomie de l’œuvre de Chappaz, qui frappa Jaccottet dès la lecture des premiers textes (comme elle frappa Roud et Ramuz au moment de leur parution). Mort à la veille du printemps de cette année (2009), Maurice Chappaz nous laisse à titre de testament ce récit à peine achevé, d’une acuité intemporelle.
Ce sera son treizième volume à nos éditions accompagnés de dessins inédits de Gérard de Palézieux.