Ce troisième récit d’Henri Raynal (après Aux pieds d’Omphale et Dans le secret) convoque l’ensemble des obsessions qui habitent son œuvre : confiscation, soumission heureuse à un Absolu… Voici une «abbaye» où les «offrants» masculins acceptent avec joie le gouvernement des dames. Mise à nu de l’âme, à la fois conte initiatique, essai de philosophie ou traité mystique, l’œuvre est totale. Et cette altitude spirituelle s’appuie sur une langue affûtée qui convoque encore «toute la puissance du verbe» ainsi qu’André Breton le notait déjà.