Salah Stétié poursuit ici (après Fluidité de la mort et Brise et attestation du réel) sa quête essentielle, celle de l’espace de consumation qui habite sa poésie, creuset où toute la disparité contradictoire du monde se trouverait soudain concentrée en un alliage d’une exceptionnelle densité. «Le poème sera un noeud de forces consumées dans l’acte même qui les noue, et devenues matière invisible, champ magnétique». Poésie de nature alchimique, elle se refuse à reproduire ou à traduire le monde : elle n’en conserve que l’essence.