“A Raymone, ce poème que l’on croit être le dernier en son genre et qui est le premier d’un art nouveau” : cette dédicace dit l’importance majeure que Blaise Cendrars accordait à ce long poème paru aux Éditions de la Sirène en 1918. Écrits en 1914 ces vers sont trempés d’une modernité exaltée à la charnière de deux siècles où la catastrophe boursière liée au scandale du Panama, point de départ de cette aventure, permet au jeune Cendrars de s’inventer une ascendance tragique et héroïque, d’établir un lien entre désastre économique et ascension poétique. Chez Cendrars aucune fin n’est fin, une fin est toujours une nouvelle naissance.
Nous donnons le fac simile de l’édition originale, avec la couverture dessinée par Dufy.