Dans cette prose inédite de 1985 sommeille déjà l’abondante œuvre de Pierre Voélin – né en 1949, écrivain français frontalier, installé en Suisse – trop méconnue du public français. Cette suite de récits, blottie dans “un simple pays de viorne et de lierre aux collines quadrillées par des haies”, où se reconnaît le pays natal, convoque les temps enfantins. Le verbe contient à la fois la disparition et la naissance, la fuite des gestes et les heures perdues en même temps que le germe des sentiments – où vie, mort, sang et sexe ne se départagent pas – à naître.