Ces récits poétiques nous conduisent, au travers de portraits burlesques, à une méditation et à une exploration des dualités ; l’isthme énigmatique entre l’écrivain et son monde : Rien n’est plus difficile que de faire la différence entre une architecture décadente et une architecture héroïque. Écriture précise et efficace, elle n’est point ici pour mener vers des incarnations prodiguées par la langue. Simplement, elle propose une visite initiatique des chemins infinis, de l’interchangeable et du dédoublement.
Écrivain sobre, loin de la banalité, Daniel Bourdon a publié à ce jour sept livres, tous chez Fata Morgana : Les gardiens du territoire (1999), La dispersion (2002), L’opuscule (2005), Abécédaire (2006), Lettre morte (2007), L’extase du dillettante (2011), et L’intendant (2012). A ces titres s’ajoute un volume de traductions du poète vénézuélien Rafael Cadenas,Fausses manœuvres (2003).