À cette station il jette
toujours un œil rapide
sur le quai
mais ne l’y voit jamais.
C’est tout de même fou en un an
qu’ils ne se soient jamais croisés...
Un voyage en métro. Des passagers, absorbés dans leurs pensées ou leurs discussions. Ludovic Flamant observe ceux qui l’entourent et s’amuse à imaginer leur vie : d’où viennent-ils? Où vont-ils? À quoi pensent-ils? L’auteur est fasciné par la diversité des gens que l’on croise quelques instants.
Il enchaîne une série de portraits imaginés et touchants. Dans son observation, chaque détail compte : la couleur du rouge à lèvres, le regard qui fuit ou qui rêve... Une femme qui se remaquille, une autre qui s’inquiète pour ses enfants, un fan de super-héros qui regrette de ne pas en être un. Ceux qui veulent attirer l’attention, ceux à qui on ne fait pas attention : SDF, immigrés, monsieur ou madame-tout-le-monde...
Toujours pudique et délicat, le narrateur esquisse plus qu’il ne dissèque, laissant à chaque passager suffisamment de mystère pour que le lecteur puisse rêver.
Les planches de Jeroen Hollander viennent ponctuer ces portraits. Plans de métro, lignes urbaines qui s’entremêlent, se croisent, s’arrêtent. Ses images font penser aux chemins de vie qui se croisent, tentative de géographie des trajectoires humaines.
Ludovic Flamant dédie ce livre aux victimes de l’attentat du 22 mars 2016 à Maelbeek.