Un dictionnaire des « langues imaginaires » est un étrange corpus : sans limites chronologiques ni géographiques, il s'intéresse aux langues qui, à la différence des langues dites « naturelles », ne nous sont pas apprises par nos parents.
Le phénomène des « langues imaginaires » inclut aussi bien langues sacrées (glossolalie, langages mystiques ou extatiques, langage des chamans etc.) que « profanes », les langues universelles comme l'Espéranto et le Volapük, les « pasigraphies » et « pasilalies », ou celles à finalité purement expressive : les langues enfantines, les langues des fous littéraires, les langues des médiums, les langues artistico-littéraires (poésie, théâtre, cinéma, bande dessinée), les langues fantastiques, celles de la science-fiction, les langues expérimentales (Zaum, Dada, le lettrisme)
Les 500 auteurs cités vont d’Aristophane (405 av. J.-C.) à Harry Harrison (1988), en passant par Rabelais, Thomas More, Folengo, Jakob Böhme, Kircher, Swift, Holberg, Couturat, Leau,Tzara, Kandinsky, Joyce, Borges, Artaud, Queneau, Isou, Dario Fo...
Les grands théoriciens des divers projets de langue parfaite des XVIIe et XVIIIe siècles (Leibniz, Wilkins, Schott...), les inventeurs des langues artificielles des XIXe et XXe siècles (Zamenhof, Schleyer...), les inventeurs de systèmes universels (Dalgarno, Delormel, Grosselin, Becher...) ne sont pas oubliés.