Avec 25 millions de résidences principales pour 60 millions d’habitants, et une moyenne de 37 m2 disponibles par personne, enfants inclus, la France ne devrait connaître aucune crise du logement. Pourtant lois et règlements ont instauré une véritable pénurie sur le marché.
Un droit de l’urbanisme péremptoire et pléthorique est conçu pour raréfier les terrains constructibles au lieu d’en augmenter le nombre. Le système HLM ne donne pas à ses locataires un bail mais une attribution à vie transmissible aux enfants. 4 millions de logements sont rendus immobiles par ce système. L’État y affecte pourtant la moitié de ses aides – 25 milliards d’euros – au détriment de la grande pauvreté comme de l’accession très sociale. Le crédit hypothécaire assure le développement de la propriété dans la plupart des grands pays. Il est bloqué en France par l’absence de réforme administrative des hypothèques, l’immobilisme notarial, la frilosité des banques. Les risques liés au développement de la propriété des petits revenus sont pourtant extrêmement faibles: les pauvres sont toujours meilleurs payeurs que les riches.
Dans le logement comme ailleurs, c’est la rupture qu’il faut imposer pour créer un marché dynamique, social et juste de la construction.