Jusqu'à ce jour, personne n’avait plus et mieux parlé de René Fallet que René Fallet. Des Carnets de jeunesse à la Trilogie sentimentale des dernières années, toute l’œuvre littéraire de René Fallet parle de lui-même. Banlieue Sud-Est met en scène sa bande de copains à la fin de la guerre dans sa banlieue natale, Le Triporteur évoque sa passion pour le football, La Grande ceinture ses dures années de jeunesse dans un triste bas quartier de Villeneuve-Saint-Georges, après l’échec de son second roman La Fleur et la souris, qui relatait ses amours débutantes. Et à la fin d’une vie trop courte, La Soupe aux choux, tel un déchirant conte de fées, évoque l’ultime rêve d’une éternité raisonnablement heureuse d’un homme encore jeune qui sait qu’il va mourir.
Aujourd’hui, Michel Lécureur prend le relais et nous parle fort judicieusement de René Fallet, ce jeune homme né dans un milieu populaire, titulaire du seul Certificat d’Études Primaires, fou de poésie et de littérature, ce jeune homme sur lequel les fées ne veillaient point et qui voulait être écrivain.