Umberto Eco s’attache à mettre la littérature à la question. Analyses jubilatoires et réflexions allègres pour revisiter Dante, Leopardi, Keats, mais aussi Fulcanelli, Joyce, Voltaire, Hugo ou Paracelse. Comme toujours, chaque page est une fête de l’érudition, un condensé de désinvolture savante. Mais il y a aussi, jamais négligée, l’empreinte du sémioticien subtil, camouflé dans l’habit du mécanicien des mots et des langues. Et des questions sont alors posées, dont peu à peu Eco dessine les réponses. Qu’est-ce qui distingue « utilisation » et « interprétation » d’un texte ? A quoi reconnaît-on qu’une interprétation est juste ou erronée ? Que penser des théoriciens qui « déconstruisent » le discours ? La sémiotique peut-elle se pervertir, dévier de sa route et tomber dans l’excès ?
etc.
Tantôt ironique, tantôt sérieux, Umberto Eco offre en fait d’extraordinaires leçons. Les Limites de l’interprétation : un « art de lire » à l’usage des derniers explorateurs de la galaxie Gutenberg.