En 2050, la population mondiale atteindra 9 milliards de personnes. Comment s’adapter à des besoins alimentaires et énergétiques croissants tout en préservant notre environnement ? Un des défis majeurs du XXIe siècle est de développer une « bio-économie », c’est-à-dire de créer de nouveaux systèmes de production durables permettant d’articuler les filières alimentaires, énergétiques et chimiques. La « chimie verte » consiste ainsi à remplacer une partie du carbone d’origine fossile par du carbone d’origine biologique produit à partir des composants de la biomasse, des plantes aux micro-algues.
Après une formation Agro et une thèse d’État ès sciences physiques à Paris VI, Paul Colonna entre à l’INRA. Spécialiste de la biochimie des végétaux, il est actuellement directeur scientifique adjoint du secteur « Bio-économie » à l’INRA et président du comité scientifique du projet Futurol. Il a été professeur au Collège de France dans la chaire de Développement durable – Environnement, Énergie et Société pour l’année 2011-2012.