Après des décennies d’études descriptives, la biologie du cancer vit une véritable révolution : les approches génétiques ont permis d’identifier beaucoup des dérégulations cellulaires susceptibles d’entraîner des tumeurs. Un traitement combinant arsenic et acide rétinoïque cible la protéine responsable de la leucémie promyélocytaire. Ce traitement, qui a permis de guérir la quasi-totalité des patients, suscite l’espoir que la compréhension intime des mécanismes de la cancérogénèse puisse bientôt déboucher sur de nouvelles approches thérapeutiques transposables à d’autres cancers.
Ancien interne des Hôpitaux de Paris, docteur en médecine et docteur ès sciences, Hugues de Thé est chef du service de biochimie/biologie moléculaire de l’hôpital Saint-Louis, directeur de l’UMR « Pathologie et virologie moléculaire » et professeur de biologie moléculaire à l’université Paris-Diderot. Membre de l’Académie des sciences depuis 2011, il a été nommé professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’Oncologie cellulaire et moléculaire, en mars 2014.