Comment expliquer le paradoxe fondamental de la matière vivante, qui allie stabilité et robustesse des formes à une dynamique interne constante ? Ce n’est pas seulement l’information génétique contenue dans les cellules, mais aussi les processus biochimiques et moléculaires observables in vivo qui sont à l’œuvre dans la morphogenèse. S’y ajoute la contribution essentielle des forces mécaniques qui, de la molécule au tissu, modèlent l’organisme. La dynamique du vivant émerge ainsi du contrôle biologique et des contraintes physiques à toutes les échelles. Son étude réunit aujourd’hui une communauté interdisciplinaire en pleine expansion qui observe, analyse et modélise le vivant.