Ecrire, au milieu des années 1920, un éloge de la beauté, sans quitter les rives du Léman ; s'inspirer des figures et des mythes de l'Antiquité classique, mais adopter une forme de narration résolument moderne ; déjouer les attentes des amateurs de " récits romands " en exploitant un décor et des situations en apparence sans surprise : autant de gageures que Charles-Ferdinand Ramuz s'emploie à soutenir dans La Beauté sur la terre.
Avec cette ouvre atypique, l'écrivain poursuit le travail de renouvellement du genre romanesque et d'invention stylistique auquel il s'est attelé depuis ses débuts. L'histoire de Juliette, jeune Créole débarquée en terre vaudoise, devient ainsi, sous sa plume, une fable sur les rapports entre l'art et la vie, sur la difficile cohabitation de la nature et de la culture.
SOMMAIRE :
Ramuz en France : un écrivain estimé par ses pairs
Des thèmes privilégiés
Le " droit de mal écrire ", ou la revendication d'une langue à soi
Renouveler le genre romanesque
La Beauté sur la terre : un texte charnière
AUTEURS :
Daniel Maggetti est professeur de littérature romande et francophone à l'Université de Lausanne où il dirige le Centre de recherches sur les lettres romandes. Avec Roger Francillon, il a édité l'Histoire de la littérature en Suisse romande, et dirige actuellement l'édition des Ouvres complètes de Charles-Ferdinand Ramuz.
Stéphane Pétermann est responsable de recherche au Centre de recherches sur les lettres romandes de l'Université de Lausanne.
LA COLLECTION " Le cippe " propose des monographies de poche destinées aussi bien à un large public qu'à des connaisseurs, au prix unique de 9 euros. Elle rend intelligible et vivant le riche patrimoine littéraire suisse et francophone et l'offre à d'autres regards. Sans jargon, elle prolonge le plaisir de lire les livres que l'on a admirés et aimés. Ce sont des petites études, toujours bien étayées et originales, qui se lisent comme des romans.