Contenu du livre
Ce livre est une contribution philosophique engagée au débat sur l'université qui fait rage au Québec depuis quelques années, mais surtout depuis le printemps 2012. Il s'agit d'une contribution philosophique parce que l'auteur s'appuie sur l'approche du grand théoricien de la justice John Rawls. En outre, c'est aussi un travail engagé parce que l'ouvrage constitue une intervention partisane dans le débat.
Il y est bien sûr question de gratuité scolaire. D'abord, la gratuité à l'université est une recommandation du Rapport Parent. Ensuite, il s'agit d'un modèle viable, comme le prouve l'expérience de certains pays européens. Il y est aussi bien sûr question du sentiment d'assister à la transformation progressive de l'université selon un modèle d'entreprise : hauts salaires des dirigeants, dérive immobilière, clientélisme, dépenses exorbitantes de publicité, etc. Mais encore faudrait-il que nos universités soient bien gérées. Et l'auteur montre, preuves à l'appui, que c'est loin d'être le cas.
Michel Seymour dénonce le mépris de la démocratie et du travail intellectuel que la crise récente a révélé chez nos élus et nos directeurs d'université. Il fait des propositions concrètes pour que l'université retrouve le rôle qui doit être le sien, celui de fournir des services essentiels non seulement aux étudiants et aux chercheurs, mais à toute la population québécoise.
L'auteur
Michel Seymour est professeur titulaire au département de philosophie de l'Université de Montréal où il enseigne depuis 1990. Il a été président de la Société de philosophie du Québec de 1994 à 1996.
Il a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels La nation en question (1999), Le Pari de la démesure (2001), Profession : philosophe (2006) et De la tolérance à la reconnaissance. Une théorie libérale des droits collectifs (2008).